#THIS IS HALLOWEEN [EVENT]

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#THIS IS HALLOWEEN

Le réfectoire était fin prêt.
Les décorations d’Halloween envahissaient le peu d’espace laissé par les tables, toutes plus ou moins envahies de biscuits, gâteaux, bonbons en tous genres et boissons allant de la simple limonade à la bière du coin ; cette dernière étant bien sûr interdite aux élèves, mais les règles sont faites pour être transgressées, c’est bien connu.
Dans quelques minutes, la soirée d’Halloween pourrait débuter. Passaient déjà quelques élèves curieux, qui regardaient par les vitres du réfectoire pour voir ce qui se tramait dedans depuis qu’ils l’avaient quitté au déjeuner. Ce soir, pas de dîner, juste la fête, la musique et les gâteaux. C’était placardé un peu partout dans l’école, les affiches imprimées au secrétariat qui annonçaient fièrement :

« Soirée d’Halloween au réfectoire, venez déguisés !
De 18 à 23h. »

L’information circulait déjà depuis le matin, et tous les habitants de l’école étaient ainsi au courant que ce 31 octobre, il y aurait encore une soirée d’Halloween à Wentworth. Les plus anciens étaient les moins étonnés, cette soirée était une tradition.
Mais pour les petits nouveaux, c’était tout autre chose !

La foule commençait doucement à s’amasser en attendant l’ouverture des portes, les professeurs et les surveillants attendant déjà à l’intérieur, ayant été réquisitionnés pour finir les installations dans les temps.
Bientôt dix-huit heures.

Dans trois, deux, un…
Ouverture des portes !

This is Halloween ♪

feat. tout le monde ♥

Elle était belle, Mei, ce soir-là, belle et dangereuse. La tradition, c’était la tradition de se costumer pour Halloween. Un kimono noir moulait sa silhouette à la perfection, les manches bien trop longues traînant au sol dans un murmure délicat. C’était du coton, mais la obi rouge sombre était de velours et de soie, relevée par un fil argenté, qui courait également sur le col de son kimono. Elle portait des geta dont le bois était peint en noir – du vernis noir aussi, parfaitement appliqué sur les ongles de ses orteils et de ses mains. Sa obi retenait le fourreau d’une jian, l’épée des nobles combattants, qui tombait le long de sa hanche, et une autre épée était retenue par la ceinture, dans son dos. Belle et dangereuse. Les épées ne tranchaient pas, certes. Cela ne voulait pas dire qu’elles ne blesseraient pas avec un coup bien placé.

Sa mère avait accepté de lui envoyer ces vêtements et ces accessoires quand Mei lui avait demandé la permission de se rendre à la soirée d’Halloween. Pour accompagner sa tenue, elle avait laissé ses cheveux libres, ornés d’une rose de tissu rouge, poudré son visage de blanc, souligné ses yeux d’une ombre noire et s’était regardée dans le miroir, un peu sceptique. Puis elle avait trouvé un petit flacon de faux sang dans le colis. Un petit sourire s’était épanoui sur ses lèvres mises en valeur par un cosmétique carmin, et elle avait disposé du faux sang le long de sa tempe, veillant à ce qu’il coule sur sa joue, à la naissance de son cou. Elle était belle ainsi. Belle et dangereuse.

Elle fut parmi les premiers à entrer dans la salle où se tenait la soirée. Elle ne s’attendait pas à être remarquée, même si les asiatiques n’étaient pas nombreux à l’académie, même si son costume était travaillé, beau, tout simplement. Elle avait l’habitude qu’on ne la remarque pas. Elle voulait juste observer, savourer l’ambiance caractéristique qui commençait à se former. Alors qu’elle avançait, regardant tout autour d’elle, elle fut percutée par quelqu’un, assez fort pour vaciller, échappant à la chute de justesse.

« D… Désolée… »

Elle gardait les yeux rivés sur ses pieds, soudainement nerveuse.

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“ bouh ”

Les seuls moments où l’imagination lui manquait, c’était quand il avait besoin d’elle. Et il se retrouvait obligé d’être catapulté au bal de la soirée d’Halloween avec un déguisement qu’il n’avait aucune envie de portée et pour lequel il n’avait pas la moindre idée. Il avait réfléchi pendant un bon moment, à chaque fois que les cours lui en laissaient l’occasion. Il n’avait jamais aimé se déguiser, ce n’était pas sa tasse de thé. Il avait été tenté de se ramener à la soirée sans aucun costume, et dire qu’il n’avait pas eu le temps d’en faire un, qu’il n’était pas au courant, qu’il n’avait pas d’idées ou quoi que ce soit qui lui permettrait de rester dans son coin, tranquille, en jean et en t-shirt.
Et puis finalement, il s’était dit que quitte à passer inaperçu, autant être déguisé. S’il voulait être un minimum tranquille, le mieux était de ne pas sortir du lot. Sans costume il serait très vite repéré, ce qui avait achevé de le décider à faire le strict minimum pour assurer sa tranquillité jusqu’à ce qu’il décide d’aller dormir ; vers vingt et une heures, ça lui semblait bien, et il serait resté depuis assez longtemps à la soirée pour s’en aller.

Et maintenant, il était là, au fond de la salle, assis sur une chaise, avec un verre de jus dans ses mains, qui dépassaient de sous le drap qu’il avait plus ou moins « arrangé » pour se faire le costume de fantôme le moins crédible de toute l’histoire de la planète.
Au moins, on le laissait tranquille. Personne n’était encore venu le voir ou lui parler. Et il s’en contentait très bien, il était occupé à regarder les autres s’amuser sans lui, comme d’habitude. Il restait là, sans bouger, sans rien dire puisqu’il n’avait personne à qui parler.

Un peu comme les fantômes des photos truquées.
En moins flippant, par contre.

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#This is Halloween

Un masque fissuré sur le visage, une lumière étincelante de rouge dans cette cavité oculaire et un sourire des plus narquois. Il en fallait peu pour que tu puisses assister à une fête comme celle de Halloween. D'ailleurs, tu faisais peur naturellement, la seule chose que tu faisais concrètement c'était d'accentuer ton côté machiavélique et glauque, rien de plus. Tu étais pâle de nature, tu avais le visage plutôt singulier. Aussi, la seule chose que tu ajoutas fus une touche de maquillage et un corps à moitié squelettique que tu te plaisais à enfiler. C'était assez amusant, ce genre de fêtes. C'était dans ces moments-là que tu préférais faire peur aux élèves.

Terminant de ranger tout le matériel et après avoir préparé le reste du petit buffet, tu te dirigeas à l'entrée du bâtiment, là où les portes commenceraient certainement à s'ouvrir dans un instant. En majordome squelette que tu étais, avec une rose rouge au torse, quelques toiles d'araignées et une queue – sous forme de squelette – d'on ne sait quel animal, tu aidas un autre collègue à ouvrir les portes d'entrée et à saluer les petites stars de la journée.
Ta mimique, une voix plutôt rythmée par l'énigmatique désir de faire peur, ainsi que ton regard vide d'expression, tu fis en sorte de les saluer tous avec une chandelle à la main, chandelle de laquelle pendaient quelques petites têtes défigurées et desséchées. Non, vraiment, tu adorais Halloween.
Et puis tu menas certains à la salle, apportas quelques plats à ceux qui tentaient de faire des blagues à d'autres pour tenter de les effrayer, sortant l'atout majeur de ton costume : la petite lumière scintillante à l'intérieur du masque, que tu déclenchais par un bouton sur son gant.
C'était vraiment drôle.
Redressant le visage alors que tu saluais d'autres arrivants, tu essayas de trouver Alek dans la foule. Il était où, lui, d'ailleurs?

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Comme un murmure qui se faufile parmi les cris. Comme une ombre glissée entre les étoiles. Un souffle venu d'ailleurs, une silhouette intruse que personne ne remarque. Celui(celle) qu'on ne voyait jamais. Camille avait l'habitude, et cette fois, il(elle) avait bien décidé de jouer le jeu qu'on lui imposait jusqu'au bout.
Le teint plus blafard encore que d'habitude, les paupières poudrées de noir, les lèvres blanches comme la mort, les cheveux aile-de-corbeau tombant le long de son visage, et surtout, le drap blanc autour des épaules. Si Camille était invisible, alors il(elle) serait un fantôme comme un autre. Indiscernable, perdu dans la foule. Comme d'habitude. Mais cette situation ne lui déplaisait pas.

Le Fantôme du Bal continuait de se faufiler jusqu'à tomber jusqu'au stand des boissons. Voilà de quoi s'occuper les mains. Lui(elle) qui avait l'habitude de ne boire que de l'eau minérale et du thé, il(elle) se décida à attraper un verre qui contenait un liquide de la même couleur que du jus de pomme. Sans même prendre le temps d'y goûter – et donc sans se rendre compte que le liquide n'était pas prévu pour les élèves (et encore moins pour les première année), le Serviteur du Mal s'empressa de s'éloigner de la foule pour se trouver un coin plus tranquille.

L'Ombre prit place sur une chaise à côté d'une autre sur laquelle, au premier regard, on avait posé une couverture afin qu'elle ne traîne pas sur le sol. Le(la) première année approcha son gobelet afin d'y tremper les lèvres, balayant du regard cette foule qui commençait à se faire de plus en plus importante. Il(elle) recula sa main et fixa drôlement son verre. Décidément, ça n'était pas du jus de pomme.

Camille se sentit tout à coup fixé. Il(elle) tourna lentement la tête vers la droite, puis vers la gauche. Quelque chose – ou quelqu'un ne le(la) lâchait pas du regard.

C'est seulement après quelques instants d’errements que l'androgyne comprit qu'il y avait quelqu'un sous le drap qu'il y avait juste à côté de lui. Cela expliquait probablement le verre de jus d'orange et la main qui allait avec.

Camille posa son regard sur celui ou celle qui le(la) regardait.

« ... »

Belle entrée en matière Camille, félicitations.

Pumpkins scream in the dead of night

Dix-huit heures. Gabrielle avait passé des heures dans la salle de bain mais au final ça valait le coup! Du moins elle l'espérait. Elle avait décidé d'incarner le temps d'une soirée un personnage qu'elle appréciait beaucoup. Car après tout c'était aussi ça Halloween, non? Incarner un rôle, se grimer en quelque chose d'effrayant le temps d'une nuit, exorcisant ainsi ses peurs, le tout en se gavant de bonbons et en passant du bon temps avec ses amis.

Inspectant une dernière fois son maquillage, elle fit un clin d'oeil à son reflet dans le miroir avant de se diriger vers le réfectoire où elle devait rejoindre Ambre. Abandonnées ses pinces à cheveux en forme d'oursons, de simples élastiques maintenaient en couettes ses cheveux blonds dont le bout avait été teint d'un côté en rouge et de l'autre en noir. Le visage entièrement poudré de blanc à l'exception de ses lèvres peintes en rouge et de ses yeux maquillés en noir à outrance, elle se demanda une seconde si sa camarade de chambre la reconnaîtrait. Elles avaient en effet décidé de ne pas révéler à l'autre leur costume, cela semblait drôle de prime abord mais c'était au final un peu stupide.

Alors qu'elle arrivait vers le lieux des festivités, la jeune fille sentit quelques regards se tourner vers elle, en d'autre circonstance sa tenue aurait certainement fait grincer des dents les enseignants. Son corset imitation cuir était entièrement noir à gauche et rouge à droite au contraire des longues mitaines allant jusqu'à ses coudes. A l'instar de ces dernières, son jean était noir à droite et rouge à gauche avec quelques motifs de losanges arborant la couleur de la jambe opposée. Quelques bracelets et colliers en cuir ainsi qu'une bonne paire de botte à talon pour compléter le tout et Gabrielle était fin prête à répandre la folie au réfectoire sous les traits d'Harley Quinn.

- A moins que la folie ne m'emporte avant...

Car à la vue du monde qui était déjà là à son arrivée, la blondinette doutait qu'elle trouverait son amie. Cela dit le fait de devenir folle ne la ferait que davantage coller à son personnage, alors c'était peut-être un mal pour un bien.

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Allez, ce soir c'est le grand soir ! Ils ne vont jamais te reconnaître, ça c'est sûr ! Et Gaby encore moins ! Ce sera peut-être l'occasion de clarifier un petit peu la situation entre elle et toi. Pas que tu doutes de l'innocence de votre relation, non, pas du tout – juste une petite vérification de routine. Puis bon, le costume va te permettre d'agir sans que les autres aillent chercher des embrouilles ou te cataloguer comme la « gouine de la classe » - on est jamais trop prudente, surtout dans un milieu comme le lycée.

Quitte à faire du crossplay, autant en faire un cool et pas trop compliqué. Les mangas les plus connus n'ont jamais été ton truc, pour la plupart tu les trouves mauvais – sauf un. Un petit manga bien sympathique sur lequel tu as passé des heures avant que n'arrive la tragique plongée en eaux froides. Un manga qui t'avait fait rire, qui t'avait fait pleurer, aussi. Bref, quelque chose qui toucherait un peu tout le monde.

Hop, déjà, la teinture. Tu avais prit quelques précautions à ce niveau-là, et la petite bouteille de teinture blonde allait enfin servir. Une fois la bonne couleur de cheveux obtenue, il est temps de mettre le costume. Une chemise noire à bords blanc comme on en trouve dans tous les magasins de vêtements un minimum stylés. On ajoute une veste rouge sang qui descend jusqu'aux genoux, puis on se coiffe un minimum pour ressembler à l'original. Le jean noir, les bottes noires, et surtout, le gant à la main droite ! Et voilà, te voilà travestie en Edward Elric ! Méconnaissable.

Tu descends les escaliers et rejoins la salle de bal déjà bien remplie. Gaby est là, au milieu des autres, déguisée en Harley Quinn.. Jouons un peu.

Tu t'approches d'elle et prends la voix la plus masculine dont tu es capable.

« Alors, vous attendez quelqu'un ? »

Et le petit clin d’œil dragueur pour la forme.

Wiktoria ne se sentais pas vraiment a sa place dans cette soirée d'Halloween. Elle avait proposé à Ambre de venir avec elle, mais celle-ci lui avait expliqué qu'elle préférait venir incognito, drapée dans son cosplay. L'aristocrate savait que celle-ci entretenait des contacts plutôt proche avec une certaines Gabrielle et espérait qu'elle ne serait pas déçue. Néanmoins, elle l'avait laissé faire et était donc venue seule après avoir hésité... Cette soirée ne l'intéressait pas plus que ça, mais elle ne voulait pas passer pour une associale auprès des autres. Il était temps qu'elle rencontre d'autre personne ; après leur rupture, Ambre et Wiktoria étaient restées amies, mais la polonaise se doutais bien que la jeune fille ne resterait pas éternellement avec elle - comme le prouvait son histoire avec l'autre élève.

Elle était venue avec des habits sombres, mais noble... Elle avait mis une chemise blanche, tout d'abord, dont le col qui dépassait d'un gilet rouge sombre était retenu par une broche d'ébène ornée d'un grenat. Ses bottes, rouges sombres elle aussi, étaient ornées à l'identique, et elle les avait enfilé par dessus un pantalon de cuir noir brodé. Une ceinture complétait le tout, auquelle était passé un sabre de hussard ailé, héritage de ses ancêtre - et habillée de la sorte, Wiktoria semblait etre un prince des ténèbres. La tenue lui allait parfaitement, et elle se confondait a merveille dans le décor.

Malgré cela, elle n'étais pas a son aise. Elle s'était donc réfugiée contre un mur, après avoir pris un verre d'eau - elle n'appréciait pas particulièrement les jus de fruit et soda, et l'alcool lui était interdit. Elle observait les groupes qui se formaient, sans s'y mêler. Elle aperçut Ambre dans la foule, mais, désireuse de respecter le souhait de son amie, ne l'interpella pas, puis la perdit de vue.

L'aristocrate commençait déjà a s'ennuyer. Il y avait différents costumes, certains très réussi, mais Wiktoria n'était pas une adepte de la mode et examiner toutes les tenues perdit rapidement de l'intérêt a ses yeux. Elle soupira. Elle était venue pour ne pas paraître associale, mais si toute la soirée continuait comme ça, qu'elle y ait été ou pas n'y changerais rien.
L'atmosphère lui parut soudain lourde et étouffante, et elle se dirigea vers la sortie après avoir poser son verre (qu'elle avait déjà fini). Mais pour cela, elle dû traverser la foule, et malgré qu'elle se glisse entre les personnes presente du mieux qu'elle pouvait, finit par se faire bousculer et bouscula a son tour quelqu'un a cause de cela.
C'était une jeune femme qui semblait plutôt mûre ; le kimono qu'elle portait lui seyait à ravir, il était dans les mêmes teintes que les vêtements de Wiktoria.
Cette dernière entendis l'inconnue s'excuser en baissant les yeux. Aussitôt, elle se confondit en excuse.

-Je suis navrée, mademoiselle, c'est à moi de vous adressez des excuses. Il se trouve que quelqu'un m'avait bousculé à l'instant, mais j'aurais du faire plus attention... Je suis vraiment désolée, je vous prie de bien vouloir me pardonner ma maladresse. J'espère ne pas vous avoir blessé.

Wiktoria s'était légèrement inclinée sur cette dernière phrase. Elle était sincèrement désolée d'avoir bousculée cette belle jeune femme, c'était extrêmement impoli. Elle désirait vraiment ne pas lui avoir fait mal.

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#this is halloween

Tu as tout préparé.
Tout pour te venger de Blair comme tu l’as prévu. D’ailleurs, tu ne sais plus trop pour quoi tu dois te venger exactement. Le coup de la grenade en plein cours sur la guerre de Sécession, quelque chose comme ça. En tout cas, Blair, tu ne peux pas lui reprocher d’innover dès le début de l’année. Quoiqu’il en soit, tu es fin prêt pour l’accueillir avec un seau de confettis en forme de citrouilles, fantômes, ah et il y a même un chat noir dedans à en croire le sachet. Tu attends juste qu’elle se montre, tu l’as mise au défi de se déguiser en Floki de la série Vikings pour ce soir ; et toi tu as ressorti ton costume de… eh bien de viking, et tu as même l’air authentique, quoiqu’il te manque la balafre au milieu de la figure.
En tout cas, tu as déjà l’accent, tu vas t’amuser à parler islandais à tout le monde. Pour une fois que tu en as l’occasion, et Blair ne comprendra pas un traître mot de ce que tu vas lui dire.

L’année dernière tu lui avais parlé en finnois, cette année, c’est le tour de l’islandais. Tu ricanes d’avance à l’idée que dans une semaine elle retrouvera encore des confettis dans ses cheveux. Tu notes de ne jamais lui envoyer le lien du site « Glitter your enemies », elle serait capable de t’envoyer l’enveloppe maudite.
Et toi tu lui en enverrais une pour te venger après, et ça n’en finirait pas.

Le réfectoire commence doucement à se remplir, les élèves arrivent. Certains ont quand même un sacré coup de main pour faire les déguisements, tu viens de repérer un Joker plus vrai que nature. Tu te demandes où est passé Batman, il a dû prendre le train qui est encore et toujours en retard, quelque chose comme ça. Tu souris. Tu guettes Blair.
Mais à la place, tu repères Kieran.

Tu t’approches de lui, en silence, avec un grand sourire sur les lèvres.
Et une fois derrière lui, tu abats tes mains sur ses épaules.

« BOUH ! »

Pour une fois, tu l’as eu.

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“ bouh ”

Il était moins seul, maintenant qu’il y avait un autre drap doté d’yeux juste à côté de lui. Et très bavard, d’ailleurs, ce drap. Encore plus silencieux que le silence pouvait l’être. Il resta là, un petit moment, à le fixer, sans rien dire. Sans bouger, s’occupant seulement de maintenir une pression suffisante sur son verre de jus pour que celui-ci n’aille pas lamentablement s’écraser au sol.
Autour des deux fantômes, les gens commençaient ou continuaient à s’amuser. Ça parlait, ça riait, ça lançait des blagues à tout va. Et il y avait eux. Les deux spectres, ectoplasmes perdus au milieu d’une marée humaine et qui restaient absolument statiques à se fixer comme des chiens de faïence. Là, pour le coup, ils ressemblaient vraiment aux fantômes qu’on peut voir sur les photographies truquées de maisons hantées et autres joyeusetés censées exciter une foule simple à effrayer.

« … »

Bravo, belle entrée. Deux ectoplasmes incapables de paroles, voilà ce qu’ils étaient dans leur coin. Des draps avec des yeux, des mains, un verre de jus pour celui de gauche, et pas un bruit. N’importe qui les regardant seulement du coin de l’œil, passage rapide dans le champ visuel, pouvait sursauter et les prendre pour de vrais fantômes.

« Toi non plus tu sais pas ce que tu fais là ? »

En matière d’entrée quand même, on fait mieux, mais c’était toujours mieux que rien, et de toute façon, entre la musique et les rires des autres, on n’allait pas les entendre, ils pouvaient bien échanger quelques mots avant de recommencer à jouer aux statues spectrales au fond du réfectoire bondé de cette école de fous.

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J'ai toujours beaucoup aimé cette fête que l'on appelle Halloween; c'est pourquoi j'ai sauté de joie quand j'ai appris que la coutume de se déguiser pour fêter l'évènement est de mise dans cet établissement; décidément, je vais beaucoup aimé cet endroit. Niveau grimage, je n'ai pas besoin de partir en hâte au village pour dénicher quelque chose, ni même bricoler quoique ce soit avec mes propres affaires. Non, j'ai déjà ce qu'il me faut de base; après tout, je me déguise déjà dans la vie de tous les jours ? Et si je prenais comme travestissement, celui d'un professeur "normal" ? Non, bien sûr que non, je ne le ferai pas.

Le soir arrive, je ne fais pas parti des premiers mais qu'importe. C'est qu'il m'a fallu du temps pour me grimer.

Mon visage est encore plus pâle que d'habitude et les cicatrices que je me fais habituellement tous les matins pour aller en cours semblent encore plus travaillées, fendant mon visage d'une coupure irrégulière. Mes longs cheveux teints en gris paraissent argentés en ce soir, et mes lentilles donnent à mes yeux cet éclat péridot qui me plaît tant. Ma silhouette svelte est recouverte par un long manteau gris et une étrange écharpe noire, à mes pieds des bottes qui me grandissent d'un centimètre ou deux, des habits que les élèves n'ont pas l'habitude me voir porter. Posé sur ma tête, un chapeau bizarre, sorte de haut-de-forme tordu. Dans mes mains, ce qui semble être une urne funéraire - en fait c'est une boîte de bonbons que j'avais décoré et travaillé pour que cela y ressemble - que je tiens précieusement contre moi.
Et riant d'un rire bizarrement étrange, j'entre dans la salle en souriant.
Ainsi paré, je ressemble à un bien mystérieux et excentrique croque-mort que certains peuvent peut-être reconnaître, pour ceux seulement qui lisent ce manga que j'ai découvert il y a peu, par l'intermédiaire de mon adorable petite Jade.

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Halloween. J'adore Halloween. Un des seuls moments de l'année où l'on peut se déguiser sans paraître étrange ou décalé. Où on peut jouer un rôle sans que personne ne nous en tienne rigueur. Où s'amuser est le maître mot. Et, s'amuser dans une école en y étant autorisé, je n'ai encore jamais vécu ça. Mais cette année, c'est le cas, puisque l'académie organise une fête où se déguiser est presque impératif. Et en parlant de déguisement, c'était l'occasion de ressortir celui de pirate que j'avais mis un petit moment à faire, il y a un ou deux ans.

Des bottes noires en cuir arrivant sous le genou, en glissant dedans le pantalon noir et semble-t-il usé tenu par une large ceinture rouge en tissu à laquelle pend une flasque, remplie de boisson interdite aux mineurs. Avec, bien sûr, la chemise blanche à moitié ouverte rentrée avec des breloques dorées en guise de boutons et le pendentif croix autour du cou. Sans oublier une grande boucle d'oreille, le traditionnel chapeau de pirate sur un bandana rouge, les gants noirs et la cape sombre et dorée pour couronner le tout. Ah, j'oubliais. L'épée. Indispensable à tout pirate qui se respecte.

C'est donc habillé comme un vrai pirate que je suis entré dans la salle, déjà pas mal remplie. Moi qui pensais être à l'heure, c'était raté. Des élèves assis, d'autres qui dansent, certains qui rient. Une fête habituelle en sorte. Même les professeurs semblent prendre du plaisir ce soir. En tout cas, tout le monde est déguisé, peu importe l'âge, et c'est le principal. J'aperçois du coin de l'oeil les tables pouvant étancher faim et soif, en plus de ce que je promène dans ma flasque. Mon principal but, ce soir, sera de ne pas me la faire prendre par un élève. Ou même par un prof, tiens. 'Pas envie de partager ma boisson avec n'importe qui. Non mais.

Un geste de la main aux élèves m'en ayant fait un, et je me dirige tranquillement vers un petit groupe du personnel, avec lesquels je sais que la soirée risque d'être mouvementée, marchant avec toute l'assurance et le sourire suffisant qu'un pirate effronté pouvait avoir.

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mad about you

L’idée de base était le zombie. Cheveux hirsutes, peau pâle et violacée, morsures infectées et plaies purulentes. Elle avait déjà le maquillage, dans un coin de sa chambre. Un fond de teint qu’elle mixerait avec un grimage blanc, une panoplie d’ombres à paupières, des lentilles entièrement blanches et du faux sang. Elle avait du latex liquide, aussi. Passion de jeunesse, utile pour ses études d’Art Dramatique. Elle avait une vieille robe en dentelle qu’elle avait ternie, déchirée et passée à l’hémoglobine fictive. Il ne lui manquait rien. Seulement, il y avait eu Alek. Alek et sa passion pour les Vikings. Depuis qu’il avait commencé la série, elle l’avait suivi. Et là, sous le poids du mot « chiche », elle avait cédé, traçant autour de ses yeux bleus de gros traits noirs, assez brouillons. Blair deviendrait Floki.

Au début de la soirée, elle avait regardé ces adolescents un rien timides, planqués dans le cercle réconfortant des amis, en essayant de se souvenir ce que ça faisait d’avoir leur âge. Ils doivent être hyper émoustillés. Elle mettrait sa main à couper que plusieurs filles ont passé des heures dans leur chambre, devant leur miroir. Elle, cinq minutes chrono. Le temps de se peindre les yeux en noir, de mettre du mascara et une touche de rouge à lèvres très neutre. Elle avait tressé ses cheveux bleus rapidement, aussi. Et maintenant, elle se coulait contre les murs, guettant les faits et gestes de son meilleur ami avec ses yeux de chat. Elle sentait la revanche à plein nez et elle sait qu’elle n’a pas tort. Elle fait le tour de la salle, son sifflet en carton entre les lèvres et elle s’approche à pas furtifs derrière Alek, bien trop occupé à effrayer Kieran. Elle voit en Kieran un allié, sur ce coup. Ce coup, et tous les autres. Elle se penche et siffle. Pas trop près de son oreille, pour ne pas le tuer.

« Salut, bébé ! »

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C'est le teint blafard et les yeux noircis par le maquillage que Camille fixait les personnes qui dansaient autour de lui(elle). Il(elle) venait juste de remarquer que le drap à côté de lui(elle) était un autre fantôme à la voix morte. Autour d'eux, la foule se faisait de plus en plus importante, et pourtant, personne ne leur portait la moindre intention. Plus qu'un costume, ce soir-là, de fantôme ils porteraient le rôle.

Grand silence. Camille n'était pas du genre à lancer la conversation, et ne voyait pas franchement quoi dire. Il(elle) se contentait donc de fixer son interlocuteur avec une tête parfaitement neutre. De loin, on pouvait se demander si les deux jeunes n'étaient pas de véritables fantômes.

Finalement, c'est l'autre qui brisa le silence.

« Toi non plus tu sais pas ce que tu fais là ? »

Mmh. Oui, je crois que c'est une bonne définition de la situation. Être à un endroit sans vraiment se souvenir pourquoi. Un peu comme quand on oublie à l'instant d'entrer dans une pièce ce pourquoi on en avait franchi le palier. C'est un peu dommage, surtout qu'on s'en souvient très souvent qu'en ressortant de ladite pièce. Ah, les joies du cerveau humain.

Ah mais oui, c'est bien beau tout ça mais c'est mieux quand on répond. Camille tourne lentement la tête vers son interlocuteur.

« Pas vraiment... »

Félicitations à Camille qui vient de dire ses premiers mots de la soirée. Il(elle) avale une gorgée de ce qui est en vérité de la bière en tentant de se convaincre qu'il ne s'agit là que de jus de pommes un peu bizarre.

« Ya pas vraiment de choses à faire ici, en fait. »

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#this is halloween

Le temps que tu recules un peu ; ce n’est pas drôle si Kieran ne doit pas te chercher un peu pour se venger de ta sale blague ; tu vois Blair s’approcher de lui. Tu ricanes d’autant plus et disparais, l’air de rien, pour aller chercher la surprise qui guette ta meilleure amie. Elle ne t’a pas vu repartir vers le coin où tu as caché ton saut de confettis. Tu pouffes de rire et tu l’attrapes avant de te diriger en silence ; ce qui n’est pas bien compliqué vu le volume d la musique diffusée dans le réfectoire ; vers elle, en faisant bien attention de ne surtout pas te faire repérer. De toute façon, elle a l’air occupée à discuter avec Kieran et elle ne fait certainement pas attention à toi.

Et elle est déguisée en Floki.
Floki avec des cheveux bleus, certes, mais Floki quand même.

Maintenant que tu es derrière elle, elle pourra se retourner que ça ne changera rien. Ah bah tiens, bonne idée, tu lui tapotes l’épaule, l’air de rien, et tu attends qu’elle se tourne vers toi pour lever le seau de confettis et lui renverser sur la tête avec un grand sourire de gamin fier de son coup. En même temps, il y a de quoi, tu as dû commander ces confettis en ligne en espérant qu’ils soient livrés dans ce trou paumé.
Fort heureusement, c’était le cas.

« Joyeux Halloween à toi aussi, Floki le charpentier. »

Tant qu’à faire tu en profites pour te foutre un peu d’elle.

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“ bouh ”

Il n’était pas le seul à ne pas savoir ce qu’il fichait là, et d’un côté, c’était pas mal rassurant de le savoir. Il n’était pas non plus le seul à penser qu’il n’y avait potentiellement rien à faire dans cette soirée ; ou alors, il se pouvait aussi que ce soit juste eux deux qui ne savaient pas s’amuser, c’était, en soi, une hypothèse valable, mais qui ne lui traversa pas l’esprit un seul instant. Il était plutôt concentré sur l’idée que s’il voulait être tranquille jusqu’à son départ, il fallait encore que la narcolepsie décide de le laisser en paix elle aussi. Malheureusement, elle était moins raisonnable et moins à l’écoute que ses camarades de classe ; quoique.
Il passa sa main sous le drap pour prendre une gorgée de son verre de jus. Il avait pris au hasard, était tombé sur un verre de jus d’orange. Bah, ça lui était bien égal, tant qu’il ne finissait pas aussi déshydraté que du bouillon lyophilisé.

Il jeta un regard machinal aux gens, qui s’amusaient, devant eux, sans les regarder, ce qui ne lui inspira qu’un seul constat, des plus bêtes en plus.

« Y en qui s’amusent quand même. »

Mais pourquoi, c’était une bonne question. Pour lui qui, habitué à rester dans son coin, voyait plus cette soirée comme une corvée qu’autre chose, il se demandait bien comment les autres élèves pouvaient bien s’amuser. Ils devaient avoir l’habitude de ce genre de choses, sûrement, étaient plus sociables qu’eux, ou quelque chose dans ce goût-là. Ils étaient sûrement normaux, ces élèves qui s’amusaient.

« Mais ça doit pas être un très bon indicateur. »

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horror story

Eilidh n’avait pas fait spécialement compliqué. Elle s’était contentée de se maquiller à la mode mexicaine, une Belle Muerte comme ils disaient, là-bas. Elle avait passé deux heures sur son maquillage, à s’appliquer devant la glace. Chaque trait devait être parfait, chaque couleur bien ajustée. Elle avait travaillé avec du blanc pour son teint, du noir pour les traits et les courbes et un rouge passion pour remplir les endroits qui devaient être remplis. Dans ses cheveux bouclés, naturels, une couronne de roses rouges artificielles. Elle avait enfilé une robe en dentelle noire et des talons rouges vifs. D’un commun accord. Et elle avait rejoint le réfectoire.

Elle s’attendait bien à voir tout le monde. Ses collègues, ses élèves et ceux qu’elles n’avaient pas. Elle fut arrêtée par un petit groupe d’élèves ; sorcières, morts vivants et vampires ; pour bavarder avec eux, deux-trois minutes. Elle avait bossé le fantastique avec eux, un peu avant Halloween. Pour les mettre dans l’ambiance. Là, c’était quelques babillages de routine. Des remarques, de petites blagues et elle les avait quitté pour tenter de retrouver des collègues, le cou tendu. Il y avait bien Kieran, au loin, dans un costume de majordome-squelette. Et Blair, aussi, qui lui siffle à l’oreille. Ses cheveux bleus la trahiront toujours, Eilidh sourit. Son costume, c’est sans doute un pari puisqu’elle lui avait parlé de zombie. Et Alek, qui lui balance des confettis à la gueule. Elle traverse la foule pour se glisser jusqu’à eux en souriant.

« Salut, vous ! »

The Wolf that dress up as Little Red Riding Hood~

Gabrielle faisait le pied de grue dans la salle depuis une petite dizaine de minutes lorsqu'une voix plutôt aiguë pour un garçon lui demanda:

- Alors, vous attendez quelqu'un ?

Elle eut juste le temps de se retourner pour voir un Edward Elric qu'elle dépassait d'une demi-tête, lui faire un léger clin d'oeil. Elle aurait pu en rougir, mais de toute façon le maquillage aurait certainement masqué la rougeur de ses joues le cas échéant. Si elle avait d'abord pensé à un garçon en train de muer, certains éléments trahissait la personne qui lui faisait face. Tout d'abord la poitrine, même avec une veste ample, elle demeurait visible lorsqu'on était suffisamment à proximité, en tout cas assez pour qu'une fille le remarque. Un autre point qui donnait un indice quant à l'identité de l'alchimiste était son accent. À vouloir forcer sur sa voix pour la rendre plus grave son accent était ressortit davantage et cet accent suisse était on ne peut plus reconnaissable pour notre jeune amie.

M'enfin, c'était Halloween et l'heure était à la fête, si elle voulait jouer à ce petit jeu elles pourraient être deux. Ambre avait voulu jouer la carte du crossdress pour se faire discrète, elle agirait donc aussi tranquillement que si elle faisait face à un garçon.

- Je crains malheureusement que Mr. J ne m'ait fait faux-bond pour ce soir. fit-elle avec une moue faussement attristée. Mais peut-être pourrions-nous transmuter quelques farces ensemble?

L'avantage d'avoir choisit de se déguiser en un personnage fou, elle pouvait se perdre dans son discours et dire des phrases complètement vide de sens sans que cela ne pause le moindre problème. Ambre n'avait qu'à se débrouiller pour décoder.

» THIS IS HALLOWEEN
» THIS IS HALLOWEEN #2
» « BIENVENUE » • Event d'ouverture
» #I'll come back for you - Feat. Lorelei [EVENT]

#THIS IS HALLOWEEN [EVENT]

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