Des ragots sur les élèves, leurs dernières perles. C’est là que les rumeurs commencent et s’étouffent, qu’ils se moquent de la figure des plus jeunes, installés dans leurs fauteuils moelleux. Bien sûr, il y a une télévision, une chaîne hifi, ce genre de choses. Des choses pour faire passer le temps. Mais à tous les coups, ce lieu de détente est le lieu des crises de rire quand, après de longues heures de correction, les enseignants viennent s’échouer dans les montagnes d’oreillers.

Le salon des étudiants, quand on y réfléchit bien, quand on s’imagine ce qui se cache derrière cette porte presque barricadée, on se dit que c’est la même chose que dans la salle des enseignants. A la différence qu’eux, ils ricanent sur les professeurs, sur leurs comportements. Ils s’imaginent des histoires, pensent à ce qu’ils font. Dans leur pièce, des fauteuils, une télévision, une radio mais également un baby-foot sur lequel les garçons aiment s’énerver.

Une rangée de machines à laver, à l’entière disposition des élèves et des professeurs pour leurs linges sales. Dans une autre série de petites armoires, des poudres et des produits nettoyants. La buanderie grouille des bruits des machines quand les vêtements et les draps roulent dans leurs ventres de métal. L’odeur du savon flotte en permanence dans les airs.

Les toilettes, ce sont les toilettes. Elles sont semblables aux toilettes, à l’intérieur du vieil édifice. Elles sont semblables à toutes les toilettes. Egalement mixtes, elles disposent toujours d’une rangée de cabines blanchâtres, alignées face à une autre rangée d’urinoirs. Il y a un évier, un distributeur à savon et un autre de papiers main. Ne jetez pas vos déchets par terre, la poubelle est sous l’évier.