Le Hall est grand, somptueux. A l’image du manoir. Face à la grande porte d’entrée en bois de chêne, le grand escalier, recouvert d’un riche tapis pourpre, emmène les visiteurs et habitants des lieux au premier étage. Au-dessus de l’escalier, pile au milieu du plafond, un immense lustre de cristal diffuse sa lumière sur la pièce. De part et d’autre du Hall, des couloirs entraînent les élèves vers les différentes ailes du manoir Wentworth.

L’aile Ouest accueille comme il se doit, chaque jour, les rayons du soleil quand celui-ci se couche et abrite des salles de classes sophistiquées, une salle de permanence immense, des salles de retenues où moins il y a de gens, plus les surveillants sont heureux ainsi que le mystère des mystères, la salle des professeurs.

C’est à l’Est que se lève le soleil chaque matin. C’est donc cette partie du manoir qui accueille tous les matins, avec toute la lumière qu’il se doit, tous les petits étudiants encore endormis. L’aile est, à la même enseigne architecturale que l’aile ouest, garde précieusement les trésors de la bibliothèque et les pauvres malades ou hypocondriaques de l’infirmerie.

L’aile Nord est assurément la moins éclairée de la journée, étant donné qu’elle ne se trouve pas sur le chemin du soleil. Néanmoins, de larges fenêtres s’assurent de la bonne présence de la lumière durant la journée. C’est dans cette partie du manoir que se situent l’immense réfectoire et les cuisines ainsi que le splendide bureau du directeur.

L’aile Sud, celle qui prend le soleil quand sonne midi, est une aile strictement interdite aux élèves et au corps enseignant. En fait, personne n’y a accès, si ce ne sont que les hommes de chantier. Cette aile, une fois qu’elle sera rénovée, accueillera les laboratoires destinés aux scientifiques en herbe ainsi qu’une future salle de conférence.

Les greniers sont sales et c’est une odeur de poussières qui vous prend à la gorge dès que vous ouvrez la porte. De vieux meubles y sont entreposés, tous recouverts de draps, leur donnant une allure de fantômes d’opérette. Sur les restes d’une vieille moquette élimée, quelques crottes de souris, parfois des fientes de pigeons. On retrouve aussi quelques anciennes feuilles de cours par-ci, par-là. Des jeux d’autrefois ainsi que les bustes familiaux, eux aussi recouverts de draps.

Les caves sont sales, également, et humides. Les cartons sont bariolés de tâches humides, quelques vieilles planches de bois ont moisi. Si les greniers sentent la poussière, la cave pue le moisi. On pourrait même retrouver les cadavres de petits animaux n’ayant jamais pu quitter ces labyrinthes. Une chose est sûre : personne ne vient faire le ménage ici, tant les toiles d’araignées pendent du plafond.