Les salles de classe pourraient toutes se ressembler. Aucune n’est réellement différente et pourtant, elles ne sont jamais identiques à cent pour cent. Parfois, ce n’est que la disposition des bancs qui changent ou seulement l’orientation du tableau vert où s’étale la poussière de craie. Parfois, c’est la touche personnelle que le prof lui ajoute. Une simple mappemonde, des posters ou encore les travaux d’anciens élèves, abandonnés sur le haut d’une armoire métallique renfermant dans son ventre dictionnaires et atlas géographiques.

La salle de permanence, même combat. C’est une large salle lumineuse où s’alignent des bancs sur lesquels les élèves étudieront quand un professeur sera absent ou lors des deux heures de permanence de leur horaire. La salle est illuminée par de grandes fenêtres laissant largement entrer la lumière.

Une salle de retenue, au fond, ce n’est pas si différent qu’une salle de classe. La différence principale réside sur les bancs. A lieu d’avoir une place à côté de la vôtre pour accueillir un éventuel partenaire de punition, vous vous retrouvez isoler sur un banc à la monoplace. Une salle de retenue, malgré ce qu’on en pense, ce n’est pas aussi lugubre que dans les films. Les murs ne sont ni grisâtres ni insalubres et le tableau n’est pas une vitre sans tain. L’établissement ne compte que deux salles.

La salle de professeurs, ce sanctuaire sacré auquel nul élève n’a légalement accès. C’est une vaste pièce au centre de laquelle des tables forment un rectangle. Les larges fenêtres apportent suffisamment de lumière pour permettre aux enseignants d’y voir clair. Dans un coin, une table couverte de boîtes de biscuits ainsi qu’une machine à café et le matériel nécessaire à la préparation du café. Le long d’un mur, à droite de la porte, s’alignent des casiers ouverts, chacun trouvant un propriétaire du corps enseignant.