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 Il faut pleins de petites histoires pour former la grande.

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MessageSujet: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeDim 25 Jan - 2:43

Break Time...





[HRP: Par défaut (sauf précision) Gaby parle anglais, lorsqu'il y a un "Euh" dans ses dialogues c'est qu'elle le dit en français, autrement j'écris "Err"]

La physique-chimie... Cette matière merveilleuse qui avait le don d'être extrêmement intéressante mais terriblement barbante à la fois. Ça relevait presque de la sorcellerie en fait. Gabrielle avait bien tenté de suivre le cours -une fois passé les inutiles présentations d'usages et le contenu du programme- mais l'oxydoréduction, c'était tellement ennuyeux! Au bout de dix minutes elle avait déjà complètement perdu le fil et observait le reste du corps étudiant en gribouillant sur sa feuille et c'est au bout de vingts malheureuses minutes qu'elle avait fini par piquer du nez, sans trop se rendre compte de ce qui lui arrivait.

Heureusement, le professeur n'avait rien remarqué ou du moins si c'était le cas, il n'en avait pas fait la remarque et elle avait su faire preuve de discrétion lorsque la sonnerie l'avait réveillée. La plupart des élèves avait profité de la pause pour fuir et s'aérer quelques peu les neurones mais quelques autres, dont notre jeune amie, avait choisit de rester dans la salle de cours. Le cours d'histoire qu'ils avaient ensuite était dans la même salle alors à quoi bon bon ?

Gabrielle contempla les alentours. Le garçon qui était installé à sa gauche, juste contre la fenêtre, avait lui aussi choisi de rester. Elle n'était pas sûre d'avoir bien saisit son prénom, ça commençait par un A mais après... Le trou noir. Impossible de s'en rappeler. En tout cas, il avait suivit le cours sans la moindre difficulté... La blonde poussa un soupir, se demandant s'il accepterait de lui donner un coup de main à l'occasion. Après tout, autant lui poser directement la question, non? Se tournant vers lui, elle tira légèrement sur sa manche pour attirer son attention avant de dire:


- Euh... Excuses-moi Abberline, c'est ça? Voilà je m'demandais... Enfin t'as dû le voir j'ai pas trop suivit la chimie, là... Y'aurais moyen que tu me prêtes tes notes? Oh bien sûr je comprendrais que tu veuilles pas trop, mais j'me suis dit... Peut-être qu'il y a une matière où je pourrais t'aider en échange. Non?

On faisait mieux comme entrée en matière... Sur le coup Gaby était carrément gênée. Il devait sûrement penser qu'elle était stupide ou du moins, pas le genre à écouter en classe. D'une certaine manière ce n'était pas complètement faux, du moins pour les matières scientifiques. Au final elle s'était tellement perdue dans son monologue intérieur qu'elle avait faillit ne pas entendre la réponse de son interlocuteur. Elle était d'ailleurs sur le point d'ouvrir la bouche pour lui répondre lorsqu'un bruit parvins à ses oreilles.

Un cri. Le genre de cri qui avait bercé une partie de sa vie. Le cri d'un pokémon. Un Insécateur, mais c'était quoi son nom anglais... Un truc en rapport avec les faux... Scyther!

Se levant en quatrième vitesse, elle se précipita vers la jeune fille blonde située deux rangées derrière.


- Tu joues à pokémon?! Trop biiiiien! J'peux avoir ton code ami? Comme ça on pourra faire des combats et quelques échanges qu'est-ce que tu en penses?

Un sourire radieux s'était étiré sur son visage tout le long de son discours. Une autre geek, qui en plus se trouvait dans sa classe! C'était vraiment une aubaine.




Dernière édition par Gabrielle A. Liddell le Dim 25 Jan - 18:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Une histoire au détour d'un cour.  
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeDim 25 Jan - 4:14
Ah, la physique-chimie... Une matière pour le moins intéressante. Il a d'abord fallu passer tout cet ennuyeux passage de présentation, à dire s'est motivation dans la vie, ses hobbies, etc. Le prof a tout de même finis par attaquer le sujet : L'oxydoréduction ! Cela avait toujours fasciné Alvin, tous ces échanges d'atomes, ces électrons qui se baladaient d'une molécule à l'autre et qui pouvait transformer le plus dangereux des poisons en le plus vital des nectars. Hélas, comme tout cours de débuts d'année, il s'annonçait pauvre en information et incapable de lui apprendre quelque chose de plus en la matière. Aussi, Alvin préféra travailler sur les notes qu'il avait pris à la bibliothèque dans un vieux manuel de mathématiques sur les complexes et les nombres imaginaires.

La sonnerie le tira de sa transe mathématicienne aussi violemment qu'un seau d'eau dans la face à huit heures réveille un étudiant. Il se frotta les yeux, reprenant lentement conscience de la réalité et regarda sa feuille couverte de formule mathématique. Il n'avait absolument rien écouté du cours ! Non pas que ce soit gênant, vu qu'il en connaissait déjà le contenu, mais il espérait surtout que cela ne soit pas remarqué.

Observant autour de lui, Alvin remarqua que la plupart des élèves avaient décidé de prendre l'air. Il y réfléchit un instant, mais vu que le prochain cour était de l'histoire, pas vraiment sa matière fétiche, il préféra rester, histoire de ne pas risquer de rentrer en retard. Désirant toutefois se ménager les neurones avant une heure qui s'annonçait fatigante, il s’apprêtait à observer le monde extérieur par la fenêtre quand il sentit qu'on lui tirait la manche. Tournant la tête, il aperçut sa voisine de table, une jeune fille blonde assez mignonne. Cette dernière lui adressa timidement la parole :

- Euh... Excuses-moi Abberline, c'est ça? Voilà je m'demandais... Enfin t'as dû le voir j'ai pas trop suivit la chimie, là... Y'aurais moyen que tu me prêtes tes notes? Oh bien sûr je comprendrais que tu veuilles pas trop, mais j'me suis dit... Peut-être qu'il y a une matière où je pourrais t'aider en échange. Non?.

Alvin ne sut pas trop comment réagir. D'une part, il était heureux que son inattention n'eût pas été remarquée, et d'autre part, il était gêné, n'ayant rien écouté. Il décida de jouer la franchise :

- Désolé, Li...ddell  ? Je n'ai pas du tout prêté attention au cours, ni au reste d'ailleurs. En revanche, si tu galères en chimie, je peux t'aider. En échange, si tu pouvais m'aider dans tout ce qui est littéraire, j’apprécierais.

Liddell s’apprêtait à lui répondre quand un petit cri fit entendre, une sorte de cri animal mais numérique. Réagissant comme si on l'avait électrocuté, du moins aux yeux d'Abberline, elle fonça vers une autre jeune fille dans le fond, occupé à jouer à une sorte de jeu vidéo, visiblement très intéressée par l'origine du cri. Se désintéressant de la scène, Alvin commença à reprendre sa contemplation des nuages avant de se rendre compte que puisque que lui et cette fille allait se côtoyer, autant s'en faire une amie. Il se leva alors et se dirigea vers les deux filles, curieux de connaître l'objet de leur joie.
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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeDim 25 Jan - 14:05
    On avait commencé par me tirer de mon sommeil avec un affreux son de cloche. La fille qui partageait la chambre avec moi s'était levé sans piper mot, s'était préparée et était sortie. Je n'avias jamais entendu le son de sa voix.

    Quant à moi, j'étais restée assise sur mon lit à observer le jour qui naissait par le trou dans les volets. C'est comme ça que j'avais failli être en retard à l'un de mes premiers jours de cours. J'avais de ce fait oublié de lacer mes chaussures et avais manqué de tomber dans les escaliers. Mais rien de tout cela n'était vraiment grave.

    Les cours, ou LE cours, je ne savais déjà plus combien j'en avais suivi aujourd'hui, s'étaient enchaînés sans que je n'y prête attention. L'heure précédente, on avait dû se présenter et parler de nos centres d'intérêt. J'avais juste répété une énième fois mon nom et mon prénom, avais évoqué venir de France, et m'étais replongée dans la contemplation de mes camarades de classe. Beaucoup semblaient plongés dans leurs pensées, un peu comme moi. Une fille blonde assise deux rangs devant m'avait intrigué l'espace de quelques secondes. En fait, c'était ses cheveux qui m'avaient intrigué. J'avais ainsi décidé que l'un de mes personnages de roman auraient les mêmes cheveux qu'elle.

    Puis mon regard s'était braqué sur la fenêtre, et mon cahier de cours était devenu un cahier de dessin, où je reussi à représenter un pikachu à cheval sur un dracaufeu (dessiné plutôt comme un dragon de skyrim), l'un lançant des éclairs, l'autre crachant un feu presque bleu.

    Je ne remarquai tout d'abord pas la sonnerie annonçant la fin du cours. C'est lorsqu'une fille me frôla que je sortis de ma rêverie et remarquai que la classe était vide. Seuls quelques élèves étaient restés, je décidai de faire comme eux, sans vraiment comprendre pourquoi.

    C'est ainsi que ma main se dirigea tout naturellement vers la poche avant de mon sac, d'où je sortis ma vieille Gameboy et commençai à jouer à pokemon. Je ne sais pas combien de temps passa, mais un bruit de course m'alerta. Je ne levai pourtant pas les yeux, continuant mon combat.

    "Tu joues à pokémon?! Trop biiiiien! J'peux avoir ton code ami? Comme ça on pourra faire des combats et quelques échanges qu'est-ce que tu en penses?"

    Une voix féminine s'était campée devant moi et un flot de questions s'en suivi. Le fait qu'elle parle de pokemon me confirma qu'elle me parlait. Quelques secondes s'écoulèrent, sans que je ne réagisse. Je devais finir mon combat. C'est ce que je fis. Enfin, mon regard se leva, passant devant une poitrine, avant d'être confronté au regard de la fille. C'était celle qui avait des jolis cheveux. Elle arborait un énorme sourire. Ma voix se fit petite et sans émotions.

    Oui.

    Un garçon  à la tignasse ébouriffée marchait dans notre direction. Posant ma Gameboy sur la table, je retirai ma veste. C'est là que je remarquai pour la première fois de la journée que j'avais gardé mon t-shirt de pyjama, rose avec une licorne, assez décolleté. Mon regard passa une demi-douzaine de fois de mon pyjama à la fille. J'attendais qu'elle parle, puisque j'avais répondu à sa question, tout en me demandant si c'était grave de garder son t-shirt de pyjama pour les cours.
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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeLun 26 Jan - 16:46

Wow...



- Désolé, Li...ddell  ? Je n'ai pas du tout prêté attention au cours, ni au reste d'ailleurs. En revanche, si tu galères en chimie, je peux t'aider. En échange, si tu pouvais m'aider dans tout ce qui est littéraire, j’apprécierais.

Telle fut la réponse d'Abberline à la requête de Gabrielle. Apparemment lui non plus ne connaissait pas nom prénom, un détail qu'elle réglerait plus tard. Pour l'instant son attention était comme happée par la blondinette et ses monstres de poche. En effet, bien qu'ils n'étaient ni aussi longs, ni aussi prenant qu'un RPG comme Final Fantasy, notre jeune amie avait passé un nombre incalculable d'heures sur pokémon. Il était donc tout à fait compréhensible qu'elle eut été si impatiente à l'idée de faire connaissance avec une de ses camarades de classe susceptible de jouer avec elle. Peut-être même que ce serait l'occasion de convertir Ambre qui sait? Celle-ci ne s'était -selon ses propres dires- jamais vraiment intéressé à ces jeux. Mais toutes ces réflexions devraient être remises à plus tard car la jeune dresseuse, qui venait de finir son combat, leva les yeux avant de dire:

- Oui.

Si un mur avait été doué de parole, il aurait très certainement été plus expressif. Gabrielle avait certes conscience qu'elle se laissait légèrement emporter par ses émotions, sa timidité souvent rapidement mise au placard par son impulsivité, mais tout de même. Une présence dans son dos lui fit remarquer qu'Abberline avait suivit le rythme, c'est vrai qu'elle avait complètement oublié de lui répondre, confirmant qu'elle saurait l'aider dans les matières littéraires et scellant leur accord. Elle s'apprêtait à le faire lorsque son regard dériva sur quelque chose... De rose? La blonde dont l'émotivité semblait avoir pris la tangente venait d'enlever sa veste d'uniforme, dévoilant un joli t-shirt rose arborant une licorne. Visiblement elle n'était pas familière avec la sévérité des écoles anglaises...

- Si j'étais toi, je remettrais ma veste en quatrième vitesse. Même un pion n'hésiterais pas 5 minutes à te coller s'il te voyait sans uniforme...

Encore plus un jour de rentrée. Avec un peu de chance sa veste fermée serait suffisante pour que leur prof d'histoire ne remarque rien, du moins elle croisait fermement les doigts pour.

- Au fait, fit elle en se tournant vers le jeune homme qui la dépassait bien d'une tête, je parle couramment français et anglais donc ça devrait pas poser de problèmes. Enfin, ajouta-t-elle d'un air gênée, il faudra juste que je m'habitues un peu à faire en cours d'anglais ce que je faisais en français et inversement.

Elle eut un petit rire. Normalement cela ne devrait pas poser tant de difficulté, bien que ça lui ferait un peu bizarre les premiers temps.

- Moi c'est Gabrielle Liddell, et vous? demanda-t-elle à ses deux camarades de classe.

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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeMar 27 Jan - 11:18
Intéressantes… Ce fut le seul mot qui vint à l’esprit d’Alvin. Pour une raison qu’il ignorait, il avait le sentiment intérieur d’être face à deux personnes extrêmement intéressantes. L’une était une jeune fille, certes mignonne mais  impulsives. Elle prenait toutefois la peine de se soucier de l’autre fille, une sorte de phénomène : tenue peu ordonnée, regard déconnecté du monde,  des cheveux en batailles et un t-shirt rose de pyjama sous son uniforme. Alvin fut presque pris de pitié pour cette fille qui ressemblait tant à un oisillon tombé du nid. Jamais, il n’avait vu une fille pareille.

-  Au fait,  je parle couramment français et anglais donc ça devrait pas poser de problèmes. Il faudra juste que je m'habitues un peu à faire en cours d'anglais ce que je faisais en français et inversement.
- Moi c'est Gabrielle Liddell, et vous?


Avant de répondre, il leva la tête, prenant le temps de réfléchir au comportement à adopter et que penser de ces deux filles. N’ayant jamais côtoyé de personnes aussi étranges, il avait beaucoup de mal à se décider, d’une part, ce genre de personnes l’intéressait grandement et il était curieux de les connaître davantage et d’une autre part, il ne savait s’ils avaient beaucoup de choses en commun. Cela serait-il gênant ?  « Était-il prêt à devenir leur ami ? Devait-il devenir leur ami ? » Tel était les questions qu’il tournait et retournait dans sa tête. Il regarda tour à tour les deux filles, essayant de lire dans leurs regards. La curiosité, et la peur de la solitude peut-être, l’emportèrent, ce n’est pas en refusant de prendre des risques qu’il se fera des amis.  Il tendit donc la main vers Gabrielle :

- Je m’appelle Alvin Abberline. Je serai ravi de travailler avec toi. Tu me sembles sympathique.

Puis, une fois que Gab lui ait serré la main, il se tourna vers l’autre jeune fille. Cette fille ne devait pas avoir eu beaucoup d’amis, savait-elle seulement ce que c’était ? Le genre de personne a toujours être dans son monde très probablement. Refusait-elle le contact avec les autres, les autres lui refusait-il le contact ou n’en avait-elle absolument rien à faire ? Elle lui rappelait lui-même, avant qu’il ne rencontre Tony, toujours seul. Il lui tendit la main.

- Bonjour, jeune fille, je ne crois pas que nous avions été présenté. Je m’appelle Alvin, devenons amis.


Dernière édition par Alvin Abberline le Mar 27 Jan - 14:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeMar 27 Jan - 13:52
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Giphy


      « Si j'étais toi, je remettrais ma veste en quatrième vitesse. Même un pion n'hésiterait pas 5 minutes à te coller s'il te voyait sans uniforme... »

      Mince. Je savais bien qu’un jour ou l’autre la fait que je sois tête en l’air me causerait des problèmes à l’école. Mon regard fit de nouveau des allers-retours entre la fille aux cheveux magiques et mon pyjama rose. Cela dura quelques secondes, avant que je saisisse ma veste et la remette, désespérée.

      La se retourna soudainement vers le garçon qui s’était approché sans parler. Je ne retint qu’un mot de tout ce qu’elle dit. Français. Alors je n’étais pas la seule ici. La langue de mon père était tellement différente de celle qu’on parlait ici. A la maison, on mélangeait toujours phrases anglaises et françaises. Nous étions habitués à parler les deux langues, et je le faisais sans vraiment les différencier depuis ma naissance. A vrai dire, je parlais peu, même avec mes parents.

      Le rire de la blonde me sorti de mes pensées. Un mot de ma langue paternelle m’échappa alors.

      « Français… »

      Mais c’était comme si je n’avais pas parlé, et j’oubliai de suite ce que je venais de dire lorsque la fille à la poitrine généreuse se présenta.

      « Moi c'est Gabrielle Liddell, et vous? »
      « Je m’appelle Alvin Abberline. Je serai ravi de travailler avec toi. Tu me sembles sympathique, »
      répondit le garçon aux cheveux bruns.

      Les deux se serrèrent la main. Je voyais que l’humain aux cheveux courts n’était pas à l’aise. J’aimais regarder la réaction des gens confrontés à d’autres. Ce garçon avait l’air interessant. Je me souvins de la façon dont, lorsque Gabrielle –oui, Gabrielle, c’était bien le prénom de la blonde– m’avait parlé, il nous avait regardé de la même façon que je regarde le monde qui m’entoure habituellement. Avec curiosité, intérêt, et réflexions. Pour une fois, je trouvai quelqu’un qui me captivait encore plus. A quoi pensait-il ?

      Je me rendis compte que je n’avais pas cessé de le fixer d’un regard perçant. Entre temps, celui-ci s’était approché de moi en me tendant la main.

      « Bonjour, jeune fille, je ne crois pas que nous avions été présenté. Je m’appelle Alvin, devenons amis. »

      Je crus d’abord, en voyant sa main se tendre vers moi, qu’il allait me donner quelque chose. Mes yeux plongèrent dans la main de l’inconnu qui s’appelait Alvin. La main était vide. Mon premier réflex fut de la saisir et de la retourner dans tous les sens, sans comprendre. Puis un éclair de génie me traversa, et je me souvins de Gabrielle et Alvin, se serrant la main en guise de paix pour cette première rencontre. Il me semblait que c’était ça. A moins que ç’ai été en rapport avec ce mot que tous prononçaient sans que je n’en comprenne la véritable valeur. Amis.
      Je lui serrai la main avec vigueur, la secouant un peu n’importe comment, tentant de faire comme les autres, du moins comme j’avais vu faire les autres avant moi. Ce devait sûrement être désordonné, vu de l’extérieur, mais je n’y fis pas vraiment attention. Je lâchai la main, et me présentai.

      « Je m’appelle Lily Couvreur, » dis-je d’une voix absente.

      Amis. Pourquoi voulait-il être mon ami ? A quoi est-ce que ça servait, au juste ? Trop de questions. Mais ces deux personnages me semblaient intéressants. Lui pour son air observateur, elle pour ses cheveux. Puis, je me souvins des paroles précédentes de Gabrielle. Ainsi, je me tournai vers elle et lui dis dans un parfait français :

      « Moi aussi je parle français… »

      C’était un peu comme une nouvelle quête. Après l’exploration de l’école, il fallait répondre aux PNJ… Je n’avais jamais été très forte pour ça, je passais toujours les dialogues et sélectionnais la réponse qui me paraissait la plus appropriée à obtenir une nouvelle quête. Je me souvins que dans ce monde, cela ne marchait pas comme ça. Eux aussi étaient des joueurs. C’était un MMORPG géant. Je n’avais jamais vraiment aimé ces jeux.

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Alek P. Stefánson
Alek P. Stefánson

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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeSam 14 Fév - 13:53


il faut plein de petites histoires pour former la grande.


Aujourd’hui tu as l’impression que ton réveil a sonné trop tôt, que tu t’es couché trop tard ; ce qui est probablement le cas ; que Blair est venue te dire bonjour trop tôt dans la salle des profs, que ton emploi du temps commence trop tôt, que tes cours à préparer accumulent un certain retard… Bref, tu as l’impression que rien ne va et ça t’agace. Ça faisait longtemps que tu n’avais pas eu une rentrée comme ça. Les cours ont commencé depuis quelques jours, déjà, et tu vas devoir t’attaquer à une nouvelle classe, les 2C.
Tu y retrouveras probablement quelques têtes déjà vues les années précédentes, et tu auras sûrement quelques nouveaux en prime. Tu soupires, au milieu de cette salle des profs avec un café qui ne te fait absolument aucun effet. Ce soir, tu fausses compagnie à tout le monde, tu baisses tes stores, tu fermes ta porte à clef et tu dors. Tu n’as pas vraiment d’autre plan.

Et de toute façon tu as décliné celui que Blair t’a fait.
Alors bon. Tu te lèves simplement en abandonnant ton café et tu te diriges vers la salle où tu es censé faire cours aux 2C. Bon. Faire cours, pour un premier jour avec eux, c’est vite dit. Tu vas les faire passer par ton petit rituel de début d’année, à savoir une présentation. Une demi-feuille de papier avec nom, prénom, âge, et les matières qu’ils préfèrent, d’autres infos qu’ils peuvent rajouter s’ils le veulent. C’est complètement bateau, tu en as parfaitement conscience, mais ça te permet d’apprendre à les connaître un peu.
Autrement qu’en faisant l’appel à chaque début de cours.
Tu jettes un coup d’œil à ta montre. Tu es légèrement en avance, mais ça t’arrange. S’ils ne sont pas déjà là, ça te laissera le temps de faire quelques arrangements dans la salle. Et s’ils sont déjà là, eh bien tant pis.

Et ce sera tant pis, parce qu’en t’approchant de la salle, tu entends des voix. Tu t’arrêtes de l’autre côté de la porte et tu restes à écouter, parce que tu as encore, techniquement, deux minutes avant que le cours ne doive commencer. Il est question du français. Tu n’as pas le début de la conversation, donc tu ne sais pas trop ce que le français vient faire là. Tu hausses les épaules, de toute façon, et tu pousses la porte pour entrer dans la salle et déposer ton sac sur le bureau.

« Bonjour ! »

Tu es toujours légèrement agacé mais ça ne se remarque pas. Par contre, s’ils ne se taisent pas tout de suite, tu risques fort de mettre les points sur les i plus rapidement que prévu. Tu commences en douceur, quand même, ce n’est pas dans tes habitudes d’y aller fort dès les premières minutes.

« S’il vous plaît, calmez-vous. Ou je me mets à vous parler finnois pour être sûr que vous m’écoutiez. »

Tu dis ça avec un léger sourire, en plaisantant. Tu avais déjà essayé ça, l’année passée, avec une des classes de première années que tu avais eues. Et manque de bol, il y avait une finnoise dans la classe. Vous vous étiez mis à discuter entre vous sans que personne ne comprenne ce qu’il se passait. Tu doutes qu’il y ait encore un finnois dans la classe, alors tu ressors cette pauvre mise en garde qui ne servira pas à grand’chose de toute façon, puisque les bavardages commencent à se tarir.
Tu attrapes une craie sur la litière du tableau et tu écris ton prénom et ton nom dessus. Blanc sur vert. Tu détestes ces tableaux, décidément.

« Bien, comme votre emploi du temps a dû vous le dire, je suis votre professeur d’histoire cette année. Avant de vous expliquer comment les cours vont se dérouler cette année, je vais vous demander de vous présenter rapidement, sur papier. Vous n’aurez pas à passer à l’oral. Ecrivez juste votre nom, votre prénom, votre âge, et ce que vous voulez sur la feuille, vos matières préférées, ce que vous envisagez pour vos études, ce que vous aimez faire… Vous êtes libres de choisir ce que vous voulez ajouter. »

Tu reposes la craie sur la litière et tu passes de l’autre côté du bureau.

« Et comme nous allons nous voir pendant un an, je vais aussi me présenter. En plus d’être votre professeur d’histoire, et de m’appeler Alek Stefánson, je suis islandais, je parle islandais, anglais, finnois, français et suédois. Et ne vous attendez pas non plus à des cours « normaux », cette année, je déteste suivre le programme et faire dans le conventionnel. »

Et là-dessus, tu les laisses écrire sur leur feuille de papier.



HRP : désolée du temps de réponse, avec les cours et tout le reste j'ai complètement oublié qu'on avait ce RP...

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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeJeu 19 Fév - 2:16


Les études ? C'est quoi ? Ça se mange ?

[HRP: Aucun problème! J'ai pas spécialement eu le temps de répondre ces jours-ci et je commençais à avoir peur de faire feuille blanche et de parler pour ne rien dire dans mes post. (à noter que j'ai demandé son autorisation à Alvin pour chacune des actions qu'il entreprend dans mon post à la virgule près!)]

Sitôt l'avertissement reçu, la petite blonde rattacha au mieux sa veste d'uniforme. Bien. Si jusqu'à maintenant elle réagissait avec la même énergie qu'un Parecool en hibernation elle était tout de même capable de réagir rapidement lorsque c'était nécessaire. Des réflexes de gamer quoi. C'est donc un sourire au coin des lèvres que miss Liddell accueillit la main tendue d'Abberline.


- Je m’appelle Alvin Abberline. Je serai ravi de travailler avec toi. Tu me sembles sympathique.

A ces mots, Gaby du se retenir de glousser un peu bêtement. Alvin -puisque c'est ainsi qu'il se nommait- l'intriguait d'une certaine manière tant par son attitude que son choix de vocabulaire. En tout cas elle avait hâte de pouvoir sympathiser davantage avec lui pendant leur séances de travail. Avoir un ami du sexe opposé apporterait sans nul doute un peu de fraîcheur dans son cercle d'amis exclusivement féminin, lui aussi semblait plutôt amical. Elle lui serra donc la main et le laissa se tourner vers l'autre jeune fille et faire de même.


- Je m’appelle Lily Couvreur...


Telle fut sa réponse, la jeune fille aux couettes s'étonna une fois de plus du manque total d'émotions de la voix de l'autre demoiselle. S'il s'agissait d'un manga ou d'un jeu vidéo, elle aurait été certaine que Lily ne possédait pas d'âme ou que quelques démons s'étaient emparés de celle-ci. L'heure n'était cependant pas à ce genre de pensée, puisqu'elle venait de s'exprimer dans la langue maternelle de notre jeune amie, lui indiquant qu'elle la parlais à la perfection elle aussi. Rien qu'à l'accent, elle pouvait dire qu'elle venait du sud-ouest elle aussi. Drôle de coïncidence, peut-être même qu'elles n'avaient pas habité si loin l'une de l'autre.


- Vraiment? fit-elle en français avant de poursuivre dans sa langue paternelle, c'est sympa d'avoir une autre française dans la classe. Une de mes amies ici vient de Suisse mais je pensais pas croiser beaucoup plus de francophones.

Elle aurait pu poursuivre dans la langue de Molière mais n'avait pas souhaiter exclure Alvin de la conversation, le pauvre n'avait après tout rien fait pour mériter ça. La conversation ne pu cependant pas se poursuivre davantage, puisqu'un rapide coup d'oeil vers la porte qui venait de s'ouvrir lui fit apercevoir un homme qui devait certainement être leur prof. Tirant un peu la manche d'Alvin pour le lui faire remarquer, la fille aux yeux céruléens fit un léger signe de main à Lily avant de retourner à sa place, le jeune homme sur ses talons. Une fois à sa place, elle s'installa comme elle en avait l'habitude: son bloc de feuilles ouvert, un stylo bic prêt afin de pouvoir prendre des notes sans qu'elles ne bavent et une feuille glissée sous celle en cours pour marquer des idées qui lui passeraient par la tête ou d'éventuels petits mots.

Si le cours ne l'intéressait pas vraiment il lui arrivait d'utiliser les marges à cet effet, mais là il s'agissait d'un cours d'histoire. Un cours où (comme dans toutes la matières littéraires) la marge servait à noter des informations supplémentaires, des références, ou des notes destinées à lui faire remarquer qu'elle devrait consulter le manuel parce qu'elle avait perdu le fil. Un soupir s'échappa assez vite de ses lèvres à demi-closes. Le prof n'avait pas encore entamé le cours et le reste de la classe semblait en profiter pour s'éparpiller en bavardages inutiles. Ce genre de choses avait tendance à l'ennuyer, le cours devenait plus difficile à suivre et elle ne pouvait même pas écrire autre chose tranquillement si les autres s'évertuaient à babiller de la sorte!


- S’il vous plaît, calmez-vous. Ou je me mets à vous parler finnois pour être sûr que vous m’écoutiez.

Voilà un prof qui savait capter l'attention de son public. La classe avait eu tôt fait de se taire et il avait pu tranquillement inscrire son nom au tableau. Avec un nom pareil, notre jeune ami ne doutait pas un seul instant de ses origines nordiques. C'était une idée plutôt sympathique, d'avoir des profs venant de divers horizons ça ne pouvait qu'élargir leur culture et ce genre d'idées lui plaisait.

- Bien, comme votre emploi du temps a dû vous le dire, je suis votre professeur d’histoire cette année. Avant de vous expliquer comment les cours vont se dérouler cette année, je vais vous demander de vous présenter rapidement, sur papier. Vous n’aurez pas à passer à l’oral. Ecrivez juste votre nom, votre prénom, votre âge, et ce que vous voulez sur la feuille, vos matières préférées, ce que vous envisagez pour vos études, ce que vous aimez faire… Vous êtes libres de choisir ce que vous voulez ajouter.

Pas d'oral, c'était déjà bien. Passer devant une trentaine d'élèves pouvait paraître très intimidant et la franco-anglaise ne doutait pas un instant que Lily ne serait pas très à l'aise dans cette situation. Pas plus qu'elle à vrai dire... Il commença ensuite à se présenter tandis qu'elle tentait de retenir les informations essentielles qui se dégageait de son discours. Il était islandais, son intuition ne l'avait donc pas trompée lorsqu'elle avait lu son nom. Il parlait cinq langues dont le français et l'anglais, ce qui illumina un instant le regard azur de l'étudiante qui adorait découvrir de nouveaux langages. Il n'aimait pas suivre le programme et il fallait donc s'attendre à des cours particulièrement originaux venant de sa part. En bref ce prof était GÉ-NIAL! En deux minutes il passait directement en tête de la liste des profs qu'elle préférait, ce qui particulièrement cool considérant qu'il enseignait une de ses matières préférée.

Comme il s'agissait d'une feuille à rendre et même si ce n'était pas un devoir, elle préféra opter pour un stylo plume et prendre un peu plus de temps pour écrire plus nettement. Après tout, cela ne prendrait pas beaucoup plus de temps pour un texte aussi court et autant donner une bonne première impression à son professeur. Comme il lui arrivait d'avoir des idées n'importe quand et qu'elle arrivait souvent mieux à étoffer ses idées sur papier, elle avait pris l'habitude d'être capable d'écrire vite et façon à peu près lisible dans n'importe quelle situation. Malheureusement cela avait rendu sa façon générale d'écrire beaucoup moins soignée ce qu'elle regrettait grandement lorsqu'elle avait un devoir à rendre.


Feuille de présentation a écrit:
Nom: Liddell
Prénom: Gabrielle
Age: 17 ans
Nationalité: Franco-anglaise
Scolarité réalisée en France jusque septembre 2013
Matières préférées: matières littéraires (langues+histoire)
Études envisagées:


Gabrielle resta figée au-dessus du papier quelques instants. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle comptait faire après ses études, à vrai dire elle n'y avait même jamais réfléchis... Elle jeta un coup d'oeil à droite, à gauche, semblant un peu perdue. Alvin jouait avec son crayon, l'air pensif. Les autres étaient pour la plupart absorbé dans leur propre feuille s'ils n'avaient pas déjà fini ou arborait une expression similaire à la sienne ou celle d'Abberline. Rien qui pourrait l'aider en somme. Une petite morsure à la lèvre inférieure plus tard, elle se remis à écrire.

Feuille de présentation (suite) a écrit:

Études envisagées: Aucune idée...
Loisirs/passe temps: Lecture, écriture, jeux vidéos, informatique


Inconsciemment, son écriture s'était faite plus tremblante sur la partie relative à la poursuite d'étude. Cette partie ne la rassurait décidément pas. Décalant légèrement sa feuille de côté, elle déchira discrètement un morceau de son brouillon et écrivit dessus à la va-vite:

"Hey, en histoire aussi tu voudras un coup de main?"


Elle le fit ensuite discrètement glisser sur la table de son voisin, en espérant que le Mr. Stefánson ne remarquerait rien. Dans le pire des cas, elle espérait qu'il laisserait passer, le cours n'avait pas réellement commencé, ils étaient silencieux et le mot ne contenait rien d'injurieux ou hord de propos puisqu'il s'agissait d'une proposition d'aide pour le travail personnel. Ce serait bête de se le mettre à dos d'entrée de jeu...


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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeVen 27 Mar - 18:19
[HRP : Vraiment désolé pour le retard, j’ai eu des trucs à faire à droite et à gauche, (et je l’avoue le rp m’était totalement sortie de la tête)]
La jeune fille lui pris la main et la tourna dans tous les sens comme si elle cherchait quelque chose. Soudain, elle sembla comprendre quelque chose et lui secoua la main avec maladresse imitant vaguement la poignée de main qu’Alvin avait échangée avec Gabrielle. Elle se tourna ensuite vers cette-dernière et lui parla dans une langue que le jeune anglophone ne comprit pas du tout. Du français apparemment… Tout cela attisa grandement son intérêt envers cette fille qui sortait de l’ordinaire et ne répondait pas aux codes sociaux habituels.
Les deux filles échangèrent quelques phrases en français, que l’adolescent suivi avec attention bien qu’il n’en comprit pas un traître mot, mais Gab y mit un terme prématuré quand un homme en costume entra dans la salle. Comme cet homme d’une trentaine d’année  devait sûrement être le professeur, les deux étudiants saluèrent Lily et retournèrent à leur place.
Abberline se prépara donc à suivre le cours dans les meilleures conditions possibles, déjà que c’était loin d’être sa matière favorite… Il sorti t un cahier pour prendre le cours : un nouveau bloc-notes, un crayon HB, un critérium, un stylo de chaque couleur (le tout aligné parallèlement et proprement), une règle, une gomme et un effaceur. Tout éventualités étaient ainsi anticipées et il perdrait le moins de temps possibles en cherchant ce dont il aurait besoin.
Un coup d’œil à sa droite lui appris que Gab avait également l’intention de suivre le cours avec assiduité. En revanche, le reste de la classe n’avait pas encore percuté que le cours allait commencer et ils continuaient leurs bavardages inopinés. Cela ne le gênait guère mais pour un premier cours, plus d’attention aurait été pertinent.

- S’il vous plaît, calmez-vous. Ou je me mets à vous parler finnois pour être sûr que vous m’écoutiez.

Ça c’était un prof qui savait se faire respecter ! Alvin se permit un petit sourire en se disant que ce cours promettait d’être plus passionnant que prévu. Le prof marqua ensuite son nom au tableau : Mr Alek P. Stefảnson. Très probablement un Finlandais vu qu’il prétend parler Finnois, ou au moins un nordique.

- Bien, comme votre emploi du temps a dû vous le dire, je suis votre professeur d’histoire cette année. Avant de vous expliquer comment les cours vont se dérouler cette année, je vais vous demander de vous présenter rapidement, sur papier. Vous n’aurez pas à passer à l’oral. Ecrivez juste votre nom, votre prénom, votre âge, et ce que vous voulez sur la feuille, vos matières préférées, ce que vous envisagez pour vos études, ce que vous aimez faire… Vous êtes libres de choisir ce que vous voulez ajouter.
- Et comme nous allons nous voir pendant un an, je vais aussi me présenter. En plus d’être votre professeur d’histoire, et de m’appeler Alek Stefánson, je suis islandais, je parle islandais, anglais, finnois, français et suédois. Et ne vous attendez pas non plus à des cours « normaux », cette année, je déteste suivre le programme et faire dans le conventionnel.
-

Alvin ouvrit de grands yeux devant cette présentation. Déjà, Alvin s’était à moitié trompé dans son raisonnement, il était bien nordique mais Islandais et non Finlandais comme il l’avait pensé. Ensuite, il parlait de nombreuse langue et ne voulait pas leur donner des cours conventionnels, deux points qui suffisaient amplement à faire gagner à ce jeune professeur la sympathie du jeune adolescent. Contrairement à ce qu’il s’attendait, ce cours s’annonçait passionnant, ce serait peut-être même l’occasion pour lui de se réconcilier avec l’histoire. Il nota sur son bloc-notes un rappel visant à aller chercher un bouquin sur les périodes qu’ils allaient voir, autant prendre de l’avance. Et en plus de tout ça, il n’avait à passer à l’oral pour se présenter, le comble du bonheur ! Al prit alors une feuille, son critérium et commença à remplir la feuille.

- Nom : Abberline
- Prénom : Alvin
- Age : 16
- Nationalité : Anglaise
- Matière préféré : Toutes les matières scientifiques et le sport

Le début avait été remplis sans y penser, machinalement, mais au moment de passer  aux études envisagées, il sentit le doute l’envahir et se mit à réfléchir, les yeux tournés vers le ciel, son critérium jonglant entre ses doigts. Jamais la pensée de son avenir ne lui était venue à l’esprit. Il avait toujours avancé dans sa vie sans se soucier du lendemain, vivant au jour le jour, voulant seulement être heureux le plus possible. Mais maintenant qu’il était là, il se rendait compte que beaucoup de choses avaient changé et qu’il ne pouvait plus avancer ainsi, sans aucune ligne directrice. Alvin reprit d’une écriture décidée :

- Études envisagées : À envisager, probablement dans les sciences, quelques choses qui me passionnent.
- Loisir/passe temps : Faire des sports diverses et variés, réfléchir

Alors qu’il venait de finir sa fiche, Abberline remarqua un petit papier sur sa table où un message y avait été marqué : "Hey, en histoire aussi tu voudras un coup de main?"  , il jeta un petit coup d’œil du côté de  Liddel, saisie le papier et y inscris sa réponse avant de le lui rendre discrètement.

Ce sera avec plaisir. Je peux te rendre la pareille en science si tu veux. Je contais me rendre à la bibliothèque après les cours pour bosser si ça te tente.

Décidément, cette année promettait d’être riche en intérêt.[/color]
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Alek P. Stefánson
Alek P. Stefánson

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MessageSujet: Re: Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. 
Il faut pleins de petites histoires pour former la grande. Icon_minitimeMar 7 Juil - 15:21


il faut plein de petites histoires pour former la grande.


Tu les regardes tous griffonner sur leurs morceaux de feuilles à petits ou grands carreaux. Pour ceux qui sont au premier rang, c’est assez simple de lire à l’envers ce qu’ils sont en train d’écrire. De toute façon, tu prendras le temps de lire le tout ce soir. Tu leur laisses l’heure presque entière pour ce petit exercice, juste parce que tu n’as aucune idée de ce que tu vas faire comme cours aujourd’hui. De toute façon, tu les as prévenus. Ceux qui ont pu t’avoir l’année dernière doivent se souvenir que le premier jour, tu avais fait dix minutes de cours à la fin. Mais tu les avais aussi prévenus, eux, qu’il ne fallait pas s’attendre à une certaine régularité avec toi.
Tu n’en fais qu’à ta tête. Le programme, tu t’en fais des marque-pages ou des cales pour les étagères qui penchent un peu trop sur la droite. Tes élèves, tu leurs recommandes des livres, des films, des séries. Et c’est ce que tu te décides à faire pour cette première année. Tu vas très certainement encore leur recommander des trucs que vous ne verrez pas cette année, mais tu t’en fous.

Tu cherches plus à élargir leurs horizons qu’à leur bourrer le crâne de références diverses et variées, et aux examens, tu demandes la même chose : des horizons dotés d’une longue vue, et une curiosité prête à tout pour découvrir de nouveaux territoires qui n’ont plus été explorés depuis des siècles. Tu réponds machinalement « kyllä ? » quand un élève te pose une question, souris doucement en te rendant compte de ton erreur.
Le principal intéressé a dû comprendre que tu lui répondais par l’affirmative. Il te pose une question, tu lui donnes une réponse et tu le laisses retourner à son introspection pour remplir sa feuille à lignes bleues.

Tu effaces ton nom du tableau avec l’éponge posée sur la litière, et tu récupères ta craie. Tu traces trois colonnes que tu nommes respectivement « Livres » « Films » et « Séries », et tu commences à les remplir. Dans la case livres, tu n’hésites pas à en mettre certains que tu as découverts en écoutant les élèves parler : L’Aliéniste et L’Ange des Ténèbres de Caleb Carr, L’Edda Poétique, L’Edda de Snorri, La Jeune Fille à la Perle, Nicolas Le Floch de Jean-François Parrot (qui plus est, est une série française qui devrait plaire à quelques francophones que tu sais présents dans l’école), et tu rajoutes quelques ouvrages de Ann Rule, la plupart traitant d’affaires… eh bien passées.
Tu passes à la colonne films, en te servant de ta mémoire. Letters from Iwo Jima et Memories of our Fathers, de Clint Eastwood, ainsi que son très bon J. Edgar. Tu rajoutes Blood Diamond, The Aviator. Pour rigoler, tu mets Titanic dans cette magnifique liste. Tu y ajoutes tout doucement d’autres films : The Help, L’échange. Leur point commun est de parler, de façon plus ou moins romancée, de choses qui se passaient il y a encore quelques années et qui ont pu marquer l’histoire et les esprits.

Avec un sourire, tu entames la case séries. Ta préférée, indubitablement. En tête de liste se trouvent Vikings (que tu ne pouvais décemment pas leur faire rater, même si tu laisses tes origines parler pour celle-ci, en tout cas, tu trouveras toujours le moyen de lancer un débat sur le sujet), et The Knick, que tu trouves merveilleusement instructive sur la vie à une époque pas si lointaine si on y pense. Comme tu aimes bien mettre des choses hors sujets, tu y ajoutes The Strain, uniquement parce que tu comptes faire flipper Blair avec, Supernatural, que tu trouves tout de même instructive sur certaines choses comme… la chasse aux fantômes, les sorcières, et ce genre de joyeusetés.
Tu termines avec d’autres séries à sujets historiques, et tu poses ta craie avant de rediriger ton attention vers tes élèves.

« Bien ! Je vous laisse le temps de finir si ce n’est pas fait, vous viendrez juste déposer votre feuille sur le bureau à la fin de l’heure. Vous pouvez, je dis bien pouvez, vous n’êtes absolument pas obligés, noter les titres que j’ai mis au tableau, s’ils vous intéressent. »

Tu souris tranquillement et rajustes tes lunettes sur ton nez. Elles glissent, c’est agaçant, et sans, eh bien, tu ne vois absolument rien du tout.

« Pour ceux qui se poseraient la question, nous aurons l’occasion de parler de toutes ces choses pendant l’année, et d’approfondir certaines choses qui vous mettront la puce à l’oreille si vous décidez de vous plonger dans tout ceci. Non, ça n’a aucun rapport avec le programme, et vous êtes libres d’y jeter un coup d’œil par pure curiosité. »

Tu jettes un coup d’œil machinal à ta montre. Oh. Il vous reste encore une bonne quarantaine de minutes sur le compteur pour finir d’éclairer la lanterne de toutes ces petites têtes que tu comptes faire rêver toute l’année avec des cours décalés et des sujets intéressants.

« Dans l’éventualité où vous avez une clef USB, un disque dur externe, n’hésitez pas à me l’apporter au prochain cours avec une étiquette à votre nom et une liste des films et séries que vous voulez, je me ferai une joie de vous les transmettre. Quant aux livres, eh bien… direction la bibliothèque, c’est hélas tout ce que je peux vous conseiller. »

Bien sûr, tu ne te départis pas de ton sourire.



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Il faut pleins de petites histoires pour former la grande.

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