Clair et net. Alek, c'est son meilleur ami. On pourrait dire que ces deux-là se sont bien trouvés. Bien pour eux. Pour les autres, ça reste à voir. Quand ils sont ensemble, ils sont incapables d'être sérieux. Incapables de ne pas rire, incapables de ne pas sous-entendre. Ils se font des vannes, se lancent des défis à la figure. Ils se bousillent mutuellement les cours. Ils s'entendent vachement bien. Oh et, ils se font des cabanes de couvertures, aussi. Blair le lui a promis : un jour, elle le traînera par la peau des fesses à Aberystwyth, pour lui montrer ce que c'est, qu'une famille nombreuse.

Grande première. Vous avez sous les yeux la première personne dont le nom a été automatiquement enregistré dans la mémoire défectueuse de Blair Madrun Llewellyn. Et pour cause ! Vous avez sous les yeux Llewellyn, mais la version prénom. Dès qu'un surveillant crie son nom dans les couloirs et que Blair est dans les parages, elle ne manque jamais de se retourner - pas pour le regarder, non. Parce que c'est déstabilisant d'entendre quelqu'un hurler son nom de famille pour découvrir qu'il s'adresse à un prénom. C'est ainsi qu'elle a découvert qu'un autre Llewellyn évoluait sur son territoire. Mais c'est une version prénom, alors ce n'est pas bien grave. Par contre, il est grand. Genre, hyper grand. Et ça, c'est un problème.

Kieran. Au premiers abords, un type ténébreux, presque effrayant. On se le représente comme un homme froid, distant, sévère. Et une fois qu'on gratte la suie, on découvre un déconneur. Un homme sombre qui aime rire, qui aime parier, médire aussi et charrier. Peu de couleurs mais un grand rire. C'est pour ça que Blair ne manque jamais les soirées pyjama de son ami. Parce qu'ils le sont, amis. Elle se trouve enfin un camarade, un partenaire déjanté pour ses petites blagues à l'encontre son meilleur ami, Alek. Elle passe du bon temps en compagnie de Kieran, il faut bien se le dire.

Au fond, ils ne sont pas si différents des humains que l'on trouve dans le monde réel. Il y a des méchants, des gentils, des qui vous font tourner en bourrique et d'autres qui vous rappellent des choses. Ce n'est pas bien différent, au fond, malgré les quelques particularités physiques de certains. Et puisqu'ils sont tous pareils dans un sens, je m'entends avec eux comme s'ils avaient été des humains. On va dire relativement bien avec les gentils et je monte les crocs aux méchants.

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