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 VOR Í VAGLASKÓG — Matthew

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Alek P. Stefánson
Alek P. Stefánson

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MessageSujet: VOR Í VAGLASKÓG — Matthew 
VOR Í VAGLASKÓG — Matthew Icon_minitimeJeu 2 Juil - 17:21


vor í vaglaskóg


Tu as eu la bonne idée, merveilleuse même, de mettre tes patins à glace au fond de ta malle avant de revenir vers le pensionnat cette année. Une excellente idée puisque maintenant que tu es coincé dans ce bahut sinistre à cause des chutes de neige, et que tu as dû annuler Noël en famille, tu vas pouvoir profiter de faire du patin sur un lac désert. C’est d’ailleurs vers celui-ci que tu te diriges tranquillement, ta paire sur l’épaule, que tu tiens par les lacets, en sifflotant. Autour de toi, il y a de la neige, de la neige et encore de la neige. Elle a arrêté de tomber la veille en milieu de journée, mais elle tient, et elle tient bien.
Et tu en as eu marre d’attendre quelque chose en regardant par la fenêtre de ta chambre, alors tu es tranquillement sorti, et c’est à pieds que tu vas vers le lac, tout ça pour une petite heure de patin à glace au milieu d’un silence de plomb. On ne peut pas vraiment dire qu’il y ait âme qui vive dans les parages, pour le moment. Les élèves sont cantonnés à l’intérieur de l’enceinte de l’école, surtout pour éviter d’en perdre une douzaine en les baladant dans la forêt.

Toi, l’enceinte de l’école, tu t’en fous, tu es prof. Tu la franchis quand tu veux, et c’est ce principe que tu mets en application aujourd’hui. Tu as une bonne vingtaine de minutes de marche avant d’arriver au lac, et malgré la couche de neige qui doit bien avoisiner les quarante centimètres par endroit, ce n’est pas compliqué d’avancer. Le terrain est relativement plat. Tu rajustes machinalement ton écharpe et le col de ton manteau. Il doit faire moins cinq, grand maximum. Tu as eu l’habitude de plus froid.
Tu te demandes si tu aurais dû proposer à Eilidh de venir. Mais tu ne sais absolument pas si elle a une paire de patins, et les tiens seront trop grands pour elle. Est-ce qu’ils en vendent à la supérette du village ? Bonne question. Ce serait pas mal. Autrement, il faudra que tu lui demandes sa pointure et que tu marchandes avec ta frangine pour lui emprunter sa paire l’année prochaine.

Connaissant Svala, ce ne sera pas trop compliqué d’obtenir la paire une fois qu’elle saura pourquoi. Tu soupires rien que d’y penser, alors que le lac arrive progressivement dans ton champ de vision. Eilidh. Un jour, il faudra peut-être que tu lui dises vraiment ce qu’il en est. Ou que tu l’embrasses, ça peut tout aussi bien fonctionner. Si ça pouvait, du même coup, empêcher Kieran et Blair de te taquiner sur le sujet, ce serait vraiment génial.
Mais sur ce dernier point, tu as comme un doute. Eux ? lâcher l’affaire ? Et puis quoi, encore.

Tu essaies de ne pas y penser, le temps d’arriver au lac.
Une fois que tu es sur la berge, tu défais les lacets de tes chaussures, que tu mets dans un sac, avant d’enfiler les patins. Tu accroches le sac à une branche d’arbre, un des seuls arbres qui sont au bord de cet espèce d’étang géant. Les feuilles le protègeront de la neige et te permettront de ne pas récupérer des chaussures trempées. Toujours pas âme qui vive dans cet endroit, mais c’est loin de te gêner. Tu dégages un peu la neige sur la glace du bord et tu plantes la pointe dentelée de la lame dans la glace.
C’est toujours celle du bord qui est la plus fine. Mais il ne se passe rien. Absolument rien. La glace ne craque pas, elle crisse simplement. La couche doit bien avoisiner les trente centimètres sur les bords, ce qui garantit au moins cinquante centimètres à une douzaine de mètres de là.

En d’autres termes, c’est parfait, et tu n’en attends pas plus pour commencer à glisser le long de la surface rugueuse du lac.



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Matthew A. Lloyd
Matthew A. Lloyd

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MessageSujet: Re: VOR Í VAGLASKÓG — Matthew 
VOR Í VAGLASKÓG — Matthew Icon_minitimeDim 12 Juil - 23:32
J'aurais pu tomber sur pire comme boulot, je veux bien le reconnaître. Mais je trouve quand même que ce pensionnat se trouve au fin fond du monde, loin de la civilisation et de l'agitation des villes. Ça c'est bien un des trucs les plus importants qui me manque, d'ailleurs. Le mouvement, autre que scolaire. La vie citadine. Le bruit, surtout. Principalement les musiques qui pulsent ici et là. La vie de campagne, je pensais y avoir échappé quand je suis parti de chez moi avec le groupe. Mais comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop. Me revoilà donc en rase campagne. Encore pire que d'où je viens, même. Heureusement qu'il y a un chèque à la fin du mois et quelques personnes sympas dans le coin, sinon je serais pas resté plus de deux semaines dans ce trou. En étant généreux.

Enfin, j'ai un boulot c'est mieux que rien. Même si c'est un peu mort, j'ai toujours ma guitare dans la chambre. Les mois depuis la rentrée scolaire sont d'ailleurs ceux où j'ai fait le plus de progrès à la gratte. En même temps, c'était pas bien compliqué vu le niveau excécrable que j'avais en septembre. Faute de batterie, quand on est féru de musique on se débrouille pour pas perdre le rythme, même si ça veut dire redevenir un débutant. D'ailleurs, soit les chambres du quatrième sont très bien insonorisées, soit mes voisins sont très compréhensifs vu qu'ils ne se sont pas plaints une seule fois. Ou alors ils sont sourds comme des pots. C'est possible aussi. Enfin, ça veut dire que ça les dérange pas et c'est tant mieux. Parce que vivre sans musique, ce serait comme... M'empêcher de fumer en volant mes clopes. Et ça, mieux vaut pas essayer quand on tient à la vie. Mes clopes c'est ma vie. D'ailleurs, ça fait longtemps. Faut que j'aille en griller une. Interdit dans l'école. Totalement débile à mon sens, je fumais déjà en étant au collège et c'est pas l'enceinte qui m'en empêchait. Enfin, ça veut dire sortir. Dans le froid et la neige environnante. On donne pas cette impression, mais nous, fumeurs, avons quand même une sacré volonté pour sortir par tout temps pour nous polluer les poumons. Un manteau, les bottes de neige, un bonnet et dehors. Avec le paquet complet, on sait jamais. Et des allumettes, étant momentanément en manque de briquet en état de marche. Un jour, il faudra que j'investisse dans un Zippo.

Donc. Dehors. Il fait toujours aussi froid, le vent est toujours aussi mordant. Et j'ai toujours pas d'écharpe. Ma frangine serait là, elle me remonterait les bretelles en m'accusant de faire exprès pour tomber malade. Ah, la frangine... Qu'est-ce que j'aurais aimé faire Noël et nouvel an avec elle. Et rencontrer son copain par la même occasion... Enfin, ne pas penser à ça, ou le paquet de Phillip Morris va y passer. C'est d'ailleurs le moment d'en sortir une, et de l'allumer tant bien que mal. Après deux allumettes vandangées, c'est enfin le Graal. La bouffée de nicotine qui fait plus de bien que celle d'oxygène. Qui apportera sûrement cancer et compagnie, comme la petite soeur aime le rappeler. Mais c'est pas à 21 piges que je vais me préoccuper de ça. Et de toute manière, vu comme je suis accro, c'est pas d'un claquement de doigts que je vais arrêter.

Enfin, en jetant les allumettes, des traces de pas toutes récentes dans la neige, qui s'éloignent de l'école. Un élève qui aurait désobéi? ... Ouais bon, je pensais pas être du genre à en avoir, mais faut croire qu'une certaine conscience professionnelle me pousse à aller voir où mènent les traces de pas. Je les suis jusqu'au lac, où se trouve, non pas un élève, mais un des profs les plus déjantés du bahut. Je reste sur la rive, pas envie de me ramasser sur la glace pour qu'il se moque de moi pendant un nombre incalculable de semaines.

"Tu t'entraînes pour les JO? Y a encore du boulot hein! Vu ton patinage, je pense que tes pirouettes doivent être chouettes à voir aussi!"

L'embêter, toujours. Le sourire au coin des lèvres en sortant une nouvelle clope et en l'allumant - du premier coup cette fois - je continue sur ma lancée.

"C'est bizarre de te voir faire du sport, tu peux pas lire en même temps. Et Alek sans bouquin c'est plutôt rare. T'es malade le binoclard? Ou alors, tu préfères faire une activité où je peux pas piquer tes yeux artificiels."

Oui, c'est un jeu pour moi. Pour lui aussi d'ailleurs. Et c'est ça qui est sympa.
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Alek P. Stefánson
Alek P. Stefánson

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MessageSujet: Re: VOR Í VAGLASKÓG — Matthew 
VOR Í VAGLASKÓG — Matthew Icon_minitimeMar 28 Juil - 20:59


vor í vaglaskóg


Tu déranges la neige sur ton sillage, continuant d’avancer tranquillement le long de la surface glacée du lac. Tu n’as pas encore osé t’avancer plus qu’à une trentaine de mètres du bord, mais vu que tu ne vois rien d’autre que le translucide flou de la glace, tu en déduis facilement qu’il y a plus de soixante centimètres d’épaisseur d’eau glacée sous tes pieds, et c’est tant mieux. Au pire du pire, tu sais ce qu’il y a à faire si la glace cède. Tu as l’habitude, tu as passé suffisamment d’hivers entre la Finlande et la Suède pour être au parfum, alors tu n’y penses tout simplement pas, et tu continues de patiner en écartant la neige là où les lames des patins passent.
Ça faisait longtemps que tu n’avais pas patiné. Les années précédentes, tu oubliais toujours tes patins chez toi, et on ne peut pas dire que l’été islandais, si frisquet soit-il, se prête vraiment à une séance de patinage sur glace. Alors tu profites, parce que le coup de main, ou plutôt de pied, est revenu très vite.

Et qu’au pire, si tu te gaufrais, il n’y avait personne. Avait, oui, maintenant il y a quelqu’un qui s’approche. Avec ta vue complètement inutile quand il s’agit de voir de loin, même avec tes lunettes, le résultat reste bancal, tu mets un moment à deviner de qui il s’agit. Le temps que la personne en question se rapproche suffisamment du lac et que toi tu reviennes légèrement vers la berge.
C’est Matthew. Matt’, un des pions du pensionnat. Son plus grand passe-temps, c’est te piquer tes lunettes, et par la même occasion te faire râler, ou alors dire qu’il ne comprend absolument rien à tes bouquins en islandais, ce qui reste encore normal jusqu’ici. Tu t’inquiéterais plus s’il te disait qu’il y comprend quelque chose.

Il t’embête. Comme d’habitude, vous passez votre temps à ça, c’est presque pire qu’avec Blair. Tu te demandes s’il sait que tu es à portée de voix, et tu te dis que oui puisque ce qu’il vient de t’asséner avec gentillesse est voué à provoquer une réaction.
Toi, tu te contentes de hausser les épaules en t’arrêtant sur la glace dans le crissement des lames des patins qui s’enfoncent doucement dans la couche glacée avec leur pointe dentelée. Tu restes là quelques secondes, en le regardant fumer sa clope. Tout ce que tu espères c’est qu’il ne s’amusera pas à jeter ton sac dans la neige, tu aimerais beaucoup que tes chaussures restent au sec.

« Les JO ? »

Tu émets un petit rire avant de repartir sur la glace, complètement à reculons, te contentant de croiser et tourner les chevilles pour diriger ta route. Voir derrière-toi ? Pour quoi faire ? Tu n’as pas besoin d’y voir, il n’y a rien derrière-toi, rien d’autre que de la neige et un lac à la glace rugueuse, mais aucune bosse que tu aurais aisément vue sous la très mince couche de neige que tu déranges à chaque glissade.

« Je crois que tu vises un peu haut pour moi ! J’ai jamais voulu faire de sport en haut niveau, voire de sport tout court, c’est certainement pas maintenant que ça va me prendre. »

Tu continues de glisser sur le lac parce que tu n’as rien de mieux à faire et que ça te permet de te vider un peu la tête, d’arrêter de penser à ce que Kieran et Blair vont trouver à te balancer concernant Eilidh, ça t’évite d’avoir à te dire que tu es probablement en train de tout foirer avec elle parce que tu n’oses pas faire ce foutu premier pas, mais ce n’est certainement pas avec Matthew que tu vas partager ces vaticinations tournées et retournées dans tous les sens à toute heure du jour comme de la nuit.

« Et puis mes yeux artificiels vont très bien, c’est sympa de demander. Mais sinon, comme t’as dû t’en douter, le sport c’est pas mon truc à la base, sinon je viendrais faire des tours de pistes avec toi à cinq heures du matin pour ramener les élèves qui font des nuits blanches en extérieur. »

Tu le gratifies d’un petit sourire. Le sport ? Très peu pour toi, tu vis très bien avec tes adipocytes, tu n’aimais déjà pas le sport à l’école, encore moins les professeurs qui allaient avec, alors en faire régulièrement, ce n’est pas sur toi qu’on peut compter pour ça. Tu continues de glisser sur la glace, et pour t’amuser, tu te baisses le temps d’attraper de la neige. Tu accélères l’allure et tu passes au ras du bord pour lancer la neige sur ton cher ami le pion piqueur de lunettes.
Touché. Tu ris légèrement et tu t’éloignes pour qu’il n’arrive pas à t’atteindre aussi facilement.

« Attrape-moi si tu peux ! »

Tu le nargues. Rien de mieux à faire.



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